Elles ont eu un avant goût. L’année passée, nous avons découvert petit bolide (devenu CPRP) en plein milieu de l’été.

Et nous étions parvenus à inscrire les filles à une journée de découverte.

Elles avaient adoré!!

Cette année, on s’était promis de les inscrire. Du coup, dès l’annonce des stages, nous nous sommes précipités dessus.

On avait qu’une peur, c’est que les stages n’aient pas lieu.

La situation du lieu est pour le moins complexe. Ils se sont installés à Moudon voilà 2 ans après avoir dû quitter leur piste à Treize Canton.
Le coup était rude et les raisons pour le moins obscures (nuisance à la nature?!).

Bref, ils ont trouvé un lieu, des soutiens et on pu bâtir une nouvelle piste dans une zone industrielle.
Top me direz-vous?
C’est sans compter la hargne d’un voisin, qui depuis leur installation, n’a de cesse de les ennuyer. Opposition, sur opposition.

D’abord c’était le bruit, puis la poussière puis à peu près toutes les raisons que lui et son prolixe avocat sont en mesure de trouver pour empêcher l’ouverture du centre. Ce qui semble tellement absurde…

Le lieu est idéal pour l’apprentissage, à l’écart des maisons et sur un terrain qui a été entièrement préparé. La halle connectée au terrain permet un trajet varié qui permet aux apprentis motards de s’exercer en toute sécurité. Le boudin gonflable extérieur permet aux plus jeunes et aux plus novices de s’entrainer en toute sécurité.

Une installation de sprinklers permet même de faire retomber la poussière lorsque cela devient nécessaire.
Le lieu est nickel. Les motos sont de très petites cylindrées donc peu bruyantes. Mais ce qui est bluffant ce sont les quelques électriques qu’ils utilisent et qui elles ne font pas plus de bruit qu’une voiture télécommandées.

Il y a tout pour plaire. Pour les gamins c’est une opportunité unique d’apprendre les bons gestes dès le début. Car si le propriétaire, Olivier Monnier, est un grand champion, il ne pousse pas les gamins à la compet’.

Son but c’est de leur apprendre à observer, à bien réagir, à surveiller ce qui se passe, à anticiper et à maitriser leur machine. Donc les cours comprennent plutôt des jeux d’adresse – conduire à une main sans renverser le gobelet que l’on tient de l’autre – que des courses à la performance. La performance lors des stages c’est de bien contrôler ses trajectoires et d’adapter sa vitesse et son comportement à ce qui se passe.

Et je trouve que cela remet bien l’église au milieu du village. Les gamins sont encouragés à s’occuper de leur matériel, à le ranger. Ils doivent prendre soin des machines.  Ils tournent le matin et l’après midi et se reposent régulièrement pour se restaurer et s’hydrater.

Et le séjour sur place (dans la maison d’Olivier) fini de souder le groupe de gamins.

On doit d’ailleurs beaucoup aux bénévoles qui secondent Olivier et veillent à la sécurité des gamins.

Bref, je trouverais triste et incompréhensible que ce projet ne puisse pas voir le jour.

J’espère qu’ils finiront par lever toutes les oppositions qui se mettent à prendre des proportions déraisonnables.

Le circuit fait moins de bruit que l’entreprise à côté dont le balai de camions incessant se fait entendre (ce qui est normal dans une zone industrielle, non?). Bref, il y a beaucoup d’émotions dans cette affaire. J’espère que le canton de Vaud se mouillera un peu pour les aider. Car on ne peut pas pousser des « via secura » à tout crin et dire qu’on veut de la sécurité, si on ne soutien pas des projets de ce type.

L’éducation au plus jeune âge, c’est quand même ce qui fonctionne le mieux!

Les filles ont passé une semaine de rêve.

Les progrès sont là.

Elles se tiennent debout, maîtrisent leur machine, respectent les règles et commencent à prendre de l’aisance. Lisa a même commencé à faire de petits sauts.

Ce stage a été un formidable accélérateur et un moment inoubliable pour les filles.

On y tient à cette préparation car dans une année, Zoé aura l’âge d’avoir une petite moto, et vu la préparation déficiente des gamins, je souhaite veiller à ce qu’elle ai été bien drille avant de prendre un guidon. On est vite fragile sur la route, alors mieux vaut développer les bons réflexes très tôt!

Un grand merci à Olivier & Isabelle pour leur super accueil!