J’avoue que ce n’est pas le voyage qui me fait rêver.
On aurait du aller explorer les grisons mais un changement de programme de dernière minute fait que l’on décide d’aller voir la maman de Jean qui s’est installé vers Brest. C’est comme qui dirait au bout du monde. Pour faire simple, c’est 1’250km de chez nous.
Manque de bol, on ne peut pas prendre notre temps. Le dimanche après midi, Jean a eu des places pour un spectacle – Kev adams & Gad – donc on va devoir attendre leur retour. Et vendredi la maman de Jean décolle pour partir. Donc l’idée est d’arriver en bourgogne le dimanche soir après le retour du spectacle (on partira à 21h) et de faire les 300 premiers km, histoire d’avoir un peu moins de 1000km le lendemain.
Le trajet
Cela veut dire roule de nuit pour traverser la campagne vaudoise, la franche comté et la bourgogne. Arrivée prévue à minuit à Baunes. Départ ensuite à 9h pour ce qui va s’avérer être une journée longueeeeeee. Très longue.
Les pauses, la fatigue, les filles, les repas, le refill d’essence fait que l’on perd pas mal de temps en début de journée. On hésite sur le trajet mais on décide de ne pas prendre l’autoroute et de ne la rejoindre que pour la fin du trajet. On montera jusqu’à Orléans à peu près pour prendre l’autoroute (juste un bout payant) avant de monter vers les Charentes maritimes et la Bretagne. Intérêt de route? zéro. C’est chiant. C’est long.
Et comble de malchance, on s’est fait mouillé presque tout le matin.
Rien de grave mais mon cou est humide et le vent qui a forcit durant l’après mid fait que je grelotte. J’apprécie la selle chauffante dont j’avais oublié l’existence. Mais elle ne réchauffe pas tout. Comme c’est mon cuir qui est mouillé, je ne peux pas faire grand chose pour me réchauffer.
La Bretagne me fait pas rêver des masses. Tout le monde en fait un foin mais cela ne m’a pas séduit pour le moment. J’avoue que l’odeur pestilentielle de lisier qui t’accompagne de Rennes à Brest donne pour le moment pas super envie. Je sens que ça va me plaire 🙁
Transis et fatigués, on arrivera à minuit à destination.
On avait gardé le plaisir de la surprise à sa maman qui découvrira à notre arrivée seulement que nous somems en moto. Voit sa tête était unique! Entre plaisir de nous voir et angoisse 🙂 C’était drôle.
La journée du lendemain est l’occasion de découvrir la petite ville de Lannilis où réside sa maman et d’aller se balader un peu aux alentours. On ira jusqu’à la pointe de St mathieu.
Mettre la mamie dans le side était drôle. Elle croyait qu’on allait s’entasser dans sa voiture :))
On ira également découvrir les plages alentours et Lisa, motivée à se baigner – on est le 18 octobre! – ira s’immerger dans la mer! On ira se faire le lendemain un petit tour à Brest sans les filles qui profitent de leur mamie.
La ville est assez moche je dois dire. On dirait que c’est une ancienne ville communiste composée de baraquement sordides et carrés. Comme à Turin un peu.
Décidé à me trouver un top chauffant, on va rendre visite à 2 magasins motos.
Yamaha Brest
Le magasin Yamaha, assez sympa, a peu de textile. Par contre le vendeur est cool et on discute. Du chauffant ici pas. Ils ont que de l’étanche. On aurait du deviner 🙂 Il raconte comment il a laissé tomber BMW. C’était eu BMW avant. Trop d’emmerdes, une politique SAV débile de la marque, ils ont jeté l’éponge. Du coup plus de concessionnaire BMW à des km à la ronde. Il faut retourner sur Rennes ou Nantes pour le prochain.
DafyMoto Brest
On trouve DaffyMoto par hasard. On avait abandonné l’idée mais au retour de notre périple, on tombe sur leur boutique. Ce sera une belle découverte. Leur team est top!
D’abord je tiens à remercier Camille. C’est le genre de vendeuse tellement cool que tu te demande pourquoi c’est pas le profil minimum. Elle est charmante mais surtout elle connait ses produits sur le bout les ongles. Elle roule, et pas qu’un peu. Elle a essayé, comparé. Elle te file des conseils. Elle vend bien. Diablement bien. Elle a fait venir son ingénieur près du Zeus et il nous a filé une patte de fixation pour l’horloge sur mon tableau de bord. Comme ça. Pour aider.
Bref, j’ai fait honneur à ses talents de vendeuses et pris des gants chauds (j’en avais pas) ainsi qu’une veste de pluie (c’était l’endroit) et un textile chaud. D’ailleurs il est tellement parfait que je n’ai pas eu froid du tout sur tout le retour. Mieux ce serait chauffant! Parfait.
Après cette visite un peu décevante de cette ville moitié vide et morte, j’avoue que Camille a éclairé notre journée. Si vous cherchez un truc dans le coin, allez chez Daffy. Ils ont une équipe topissime!
Océanopolis
Bref, après cette petite escapade, on décide de proposer aux filles d’aller à Océanopolis le lendemain.
Le lieu à l’air sympa. Je m’attends, vu la taille du site, à trouver un SeaLife encore plus grand et impressionant. La visite sera un peu décevante.
Il y a 4 pavillions dont un ridicule et à moitié vide sur la Biodiversité avec des attractions qui fonctionnent à moitié, pas intuitives et pour tout dire nulles. Cela me fait penser à ces pseudo app interactives type cité des sciences un peu naze.
La succession d’aquarium est barbante. Contrairement à SeaLife ou tu vies une expérience, qui varie les formes, la navigation, propose des zones d’activité et te plonge de manière immersive dans le storytelling, là c’est juste une succession de bocales.
Leur caféteria misérable, ne parviendra pas à relever le niveau. Bref, on se laisse porter par les filles qui aiment bien malgré tout. Sauf Zoé qui est brassée et à de la peine. On va parvenir à jouer avec une otarie qui suit notre doit et fait des tours sur elle. Ca c’était fun. C’est un soigneur qui nous a montré que l’on pouvait faire ça.
Honneur aux pâtisseries locales
Une petite pause dans une biscuiterie histoire de goûter le kougnaman avant de partir et voici déjà le moment de retourner en Suissie.
Le retour
Histoire de rendre le retour plus supportable, on fera une halte de plus et on découpera un peu mieux les 1’250km histoire d’avoir un trajet plus digeste.
La première sera à Nantes car Jean a repéré un salon du Side-car qui a lieu ce samedi. Ce sera pour nous l’occasion de rencontrer en chair en en os le team de l’association de side-bike et d’échanger sur nos engins respectifs.
L’occasion pour moi de finir de me convaincre de commander les verrins pour la selle et quelques autres gadgets utiles. Le salon est petit mais l’ambiance est bonne. C’était chouette de pouvoir d’arrêter.
La prochaine pause sera en bourgogne.
On fait pas mal d’arrêts car on a décidé d’adopter un petit chaton qui va faire le retour en side avec nous.
Moschi-Moschi et pas très fan du side je dois vous avouer mais elle arrivera saine et sauve, câlinée par les filles qui finiront par lui faire accepter le side-car. Elle n’en a plus peur. Et comme pour la dernière fois, on ne résistera pas à se balader en Franche comté et à remonter par le Sentier.
C’était un peu court pour vraiment se balader. On est à vrai dire plus monté pour profiter de la mamie que pour jardiner. Mais on a pu faire un peu des deux, donc tout va bien. La cote de la Bretagne n’est pas vraiment remontée dans mon coeur. C’est un peu comme le Pays de Galle niveau paysage mais leur agriculture insensée et intensive gâche la donne. On a discuté avec quelques fermiers et c’est pesticides & rock’n’roll. Pas de Bio ou quasi peu dans les supermarché.
Ca fait tellement pas envie….Des serres à perte de vue, c’est le pays de la tomate et des fraises, et des élevages de porc qui puent. Je peux pas dire que je sois tombée sous le charme même si par ailleurs on a rencontré des gens absolument merveilleux. Y a encore du boulot en matière d’écologie là bas…
On est contents de retrouver la maison 🙂
